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Cette découverte s'ouvre sur l'histoire de Saint-Marc, fondé en
1901, et son industrie de la pierre, depuis toujours étroitement liées.
Surnommé la « capitale de la pierre », Saint-Marc est reconnu pour la
qualité exceptionnelle de son calcaire, un matériau dur, d'un gris p&ascirc;le,
utilisé
pour les plus grandes réalisations architecturales
du pays. Cette industrie a fait naître ici
les métiers de tailleur de pierre et de sculpteur. Comme au temps des b&ascirc;tisseurs
de cathédrales, ces hommes de métier ont voyagé et
travaillé sur les grands chantiers du Canada et des états-Unis, où
ils ont démontré leur savoir-faire.
Toute cette épopée débute avec l'extraction et la taille de la
pierre pour la construction de l'église actuelle de Deschambault
(1835-1838). D'ailleurs, on appellera longtemps ce matériau « pierre
de Deschambault », car à l'origine le village faisait partie de
cette seigneurie. à la fin du XIXe siècle, Saint-Marc devient le lieu
de convergence des travailleurs de la pierre et une activité fébrile
l'anime : la construction du parlement de Québec (1877-1880 et
1883-1886)de nombreux autres édifices
monumentaux, parés de la pierre du village.
Les années 1880 à 1920, période de croissance du pays,
correspondent à l'apogée de l'industrie
de Saint-Marc. Pendant cette période, on dénombre en
moyenne six carrières en exploitation, près de 250
tailleurs et une
centaine de carriers, ainsi que plusieurs
fours à chaux. L'industrie connaît un certain regain
au cours des années 1940, mais la pierre calcaire est bientôt
concurrencée par le granit et, plus tard, par
le béton.
Depuis le début des années 1980, ce matériau noble a trouvé une
place de choix dans la restauration des
monuments historiques et dans les nouvelles constructions intégrées
à un milieu ancien. à titre d'exemple, citons le
Centre Canadien d'Architecture à Montréal (1985-1988) et le Musée
de la civilisation à Québec (1984-1988). Quelques tailleurs de pierre
perpétuent toujours la tradition à Saint-Marc-des-Carrières.
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